Château de Burbure
Depuis l’arrière de l’église Saint Pierre de Wezembeek, nous apercevons le vieux château de Burbure qui a été reconstruit au 18ième siècle. Après un incendie, il fut restauré en 1902 par le bourgmestre de l’époque, le Chevalier Oscar de Burbure. Le château est construit sur un plan en forme de H, en briques et grès. La remise à voitures isolée et l’écurie datent partiellement du 17ième siècle. Dans le parc trônent quelques majestueux cyprès des marais et à proximité du moulin à eau, fleurit un pavier jaune, rare en Belgique. L’énorme vieux hêtre rouge planté dans la pelouse est réellement admirable.
Le long du domaine s’écoule le Kapelanenbeek qui fixe la frontière entre les communes de Kraainem et de Wezembeek-Oppem. Sa source jaillit dans l’un des jardins le long de l’avenue de Burbure.
Château De Grunne
Suite à la découverte de documents anciens, le nouvel acquéreur du château d’Ophem – le chevalier Ernest de Laminne de Bex – nous dévoile les origines de la commune de Wezembeek- Oppem.
Les premiers écrits remontent au 13ème siècle par lesquels, Guillaume de Dongelberghe – fils de ‘noble homme’ donna un domaine de 60 ha aux religieux de l’abbaye de Villers. En 1474, à l’instigation de Guillaume Alemans, profès de Villers, le chevalier Walter de Heetvelde (descendant des ducs de Brabant) et son épouse Anne de Coudenberghe firent construire une chapelle sur le domaine. Un couvent, dépendant d’un ordre franciscain tisserand – les Bogards – y fut érigé en 1487.
Un document émanant de l’abbaye de Villers daté de 1527 nous apprend que le domaine, outre le couvent, se compose d’une maison, d’une ferme et de ses dépendances et écuries. En 1635, la guerre entre Français et Bataves détruit la majeure partie des bâtiments. Les moines et paysans devront attendre l’an 1680 pour obtenir la reconstruction des biens par l’autorité épiscopale de l’archevêque de Malines.
Au fur et à mesure du temps, le "couvent" s’agrandit formant un quadrilatère composé de diverses dépendances, écuries et corps de logis.
La révolution française éclate et amène malheureusement son cortège de malheurs: les 134 habitations que compte la commune (archives datant de 1809) sont vendues dont l’ancien couvent identifiable comme le château de la famille de Burbure de Wesembeek.
Derrière ses grilles closes, le couvent s’éteint doucement. Après le notaire Massaux qui a vendu les biens et qui s’est trouvé propriétaire du château, le sénateur Lauwers achète la propriété en 1845. Sa fille qui est rentrée dans les ordres y accueille des orphelines à charge de l’état.
A la mort du sénateur Lauwers, ses héritiers vendent l’ancien couvent des Bogards au docteur de Boeck, médecin à Bruxelles. Celui-ci dépensa une fortune dans la reconstruction de la façade.
En 1870, le château est repris dans un document officiel du revenu cadastral parcellaire de la commune de Wesembeek, de la province du Brabant dépendant du Canton de Saint-Josse-Ten- Noode à Bruxelles.
En 1896, le comte François de Grunne et son épouse la comtesse Marie-Anne de Montalembert font l’acquisition de l’ancien couvent. Ils aménagèrent dans une loggia en prolongation de la façade principale une chapelle encore en usage de nos jours. Celle-ci fut inaugurée le jour de Noël 1901.
Chemin creux : la rue profonde
Ce chemin existait déjà du temps des Romains. Ci et là, le chemin creux est paré de vieux pavés ronds. En bordure, poussent des charmes, des saules, des érables, des châtaigniers et des robiniers faux acacias parmi lesquels serpentent du lierre et du chèvrefeuille sauvage. Dans le tapis d’herbe, nous remarquons de l’ortie, de la grande éclaire, de la renoncule (ficaire) et des arums tachetés. Autrefois, ce chemin creux était appelé ‘Vuerestraat’. Il s’étendait alors sur 2,3 km pour une largeur de 5 mètres et assurait la liaison entre Stockel et Tervuren.
Cimetières
On ne trouve pas moins de trois cimetières sur la territoire de Wezembeek-Oppem : ceux des communes d’Etterbeek, de Woluwé-Saint-Lambert et de Wezembeek-Oppem. Entre les murs de ces cimetières, court un étroit sentier, ou l'on trouve de grands saules, des cerisiers à griottes, des bouleaux et des sorbiers. Dans les fourrés, on remarque le cytise, le cornouiller jaune et rouge, le troène, le sureau, la ronce et le robinier faux acacia.
De Kam
Erigée au 17ième siècle, c’était primitivement une ferme en carré. Au 18ième siècle on y adjoignit une brasserie qui utilisait l’eau de source du petit étang voisin pour y brasser une ‘petite bière’ (espèce de bière de table). Cette brasserie demeura longtemps la propriété de la famille Cammaerts-Goedtseels, mais, suite à un mariage, passa entre les mains de la famille De Wandeleer qui depuis 1890 jusqu’à la fin des années 60 produisit exclusivement de la kriek et de la gueuze. Le 14 octobre 1975, le bâtiment fut repris dans la liste des monuments protégés. La restauration et l’aménagement en centre culturel communautaire flamand par la Communauté Flamande prirent énormément de temps mais actuellement la vieille ferme brille à nouveau de tous ses feux.
L’ancien chemin de fer
Ceci est l’un des sites naturels du plus grand intérêt de la commune. Ici croissent plein de charmes, d’érables et de bouleaux. Dans les fourrés, vous trouverez du sureau, de l’aubépine, du noisetier, des groseilliers et du ligustrum. Plus loin, on rencontre un riche assortiment de plantes sauvages dont la renoncule, l’ortie jaune, le lierre terrestre, l’alliaire, la circée (herbe aux sorcières), la grande fougère, l’aspérule odorante, le podagraire (pied de chèvre), l’onglet, la ronce (mûrier), le millepertuis, l’herbe à robert, le chanvre d’eau, la fumeterre (ciguë), la persicaire, la consoude, le millepertuis commun, la galéope (ortie royale) et le muflier bâtard.
L’ancienne et la nouvelle fermette : chemin au Bois
Au début du chemin au Bois, vous découvrirez les anciens locaux de l’école communale ‘la Fermette’. Ce bâtiment a un porche de pierre blanche datant du 18ième siècle donnant sur la cour intérieure. Cette ancienne ferme appartenait à ‘Pachter Jan’ et a été restaurée en 2002 et est devenue le centre d’Art et de Culture communal. Un peu plus loin à droite dans le chemin au Bois juste avant les nouveaux bâtiments de l’école communale francophone ‘La Fermette’, vous découvrirez une mare écologique dont les têtards, les salamandres ou encore les libellules en ont fait leur territoire privilégié.
Le parc de la Warande
Le parc de la Warande est partiellement une zone récréative comprenant un étang de pêche, une nouvelle plaine de jeux pour enfants et la maison des jeunes néerlandophones ‘Merlijn’. Au milieu de l’étang, s’élancent trois dauphins de bronze, réalisés par Tom Frantzen, un sculpteur originaire de Duisburg.
Des canards et des poules d’eau s’y baignent et aussi, de temps à autre, un héron bleu qui vient y pêcher. Et la fauvette des joncs, espèce devenue rare, y a niché. Cette zone est parcourue par le lit à ciel ouvert du Vuilbeek qui, autrefois, traversait entièrement la commune.
Dans la partie septentrionale du parc de la Warande, s’étend la déchetterie communale à côté du cimetière. Plus haut, une association d’amis de la nature a aménagé un verger d’anciennes espèces fruitières. A l'origine, c’était un vaste marais. L’association ‘Le Verger’ s’efforce de créer ici à nouveau un mini-marais où faune et ou se développe une faune et une flore typiques.
Maison communale
C’est le 12 août 1905, à l’occasion du 75ième anniversaire de la Belgique qu'une nouvelle maison communale (la tour) rue Louis Marcelis fut inaugurée dans une ambiance de fête. Le 1er mai 1944, les bombardements de l’aviation alliée causèrent d’importants dégâts au bâtiment. Malgré les réparations effectuées, des traces d’impact de bombes sont encore visibles. En 1969, l'on reconstruisit l'école communale néerlandophone dont une extension sert de locaux à l'administration communale.
Un projet d'une nouvelle maison communale est en cours de réalisation.
Parvis St. Pierre
Dans cette place villageoise, site protégé, se trouve au n° 5 une vieille maison paysanne joignant une petite grange transversale au toit en bâtière, les n° 18 et 19 sont des habitations datant des 17 et 18ième siècles. L’an 1741 est indiqué par les ancres de façade de la maison du sacristain et de l’ancien presbytère actuellement muré. Le restaurant réputé ‘Auberge Saint Pierre’ est un agréable endroit de rencontres. Le principal bâtiment de cette place est naturellement l’église Saint Pierre, l’un des édifices religieux les plus remarquables du Brabant.
A l’origine, il est vraisemblable qu’il s’agissait d’une chapelle édifiée à proximité du château pour être transformée en église au 13ième siècle. Le chœur a été élevé au 15ième siècle en style brabançon primitif. Au temps des Gueux, l’église fut saccagée et restaurée par la suite sous l’autorité d’Albert et Isabelle. L’église Saint Pierre possède un trésor en héritage : deux confessionnaux de style baroque tardif provenant du prieuré de Groenendael, un autel latéral venant de l’église abbatiale du Rouge Cloître d’Auderghem, supprimée par l’empereur Joseph II, un banc de communion de style Louis XV (1766), un buffet d’orgues classé (1793), un panneau peint figurant le martyre de Saint Pierre, une statue de Saint Jean-Baptiste et, sous la tour, les dalles funéraires de Messire Lancelot Boot, seigneur de Wezembeek, et de plusieurs curés.
Entre le parvis Saint Pierre et l’entrée du parc de la Warande, le long du domane de Burbure, s’étend une jolie parcelle de bois sauvage où l’on trouve une source naturelle à grand débit. De temps immémorial jaillit ici une eau très pure qui assure toujours l’alimentation en eau des étangs autour du château du domaine de Burbure.
Statue "Straufhain"
Straufhain, place de la Maison Communale.
La statue fut réalisée en un an, en 1976 par le sculpteur gantois Koenraad Tinel. Haute de 3,50 mètres, sans le socle, elle est faite en plaques d'acier soudées à l'autogène et pèse environ une tonne. La sculpture représente un chevalier errant à la recherche de l'aventure. Il n'apporte ni la guerre, ni la mort, ni la destruction mais un message de paix et la joie.
D'après l'artiste, Straufhain "représente l'homme à travers ses bons et ses mauvais côtés. Une sorte d' Ulenspiegel. Il voit le bien et le mal - les réalités de la vie -, cache ses émotions sous un seau et se moque de la vie."
C'est la raison pour laquelle, sa tête n'est pas surmontée d'un casque et que le personnage ne porte pas d'arme, ni de lance, ni d'épée. Ils sont remplacés par un curieux couvre-chef ayant l'apparence d'un seau retourné, surmonté d'un mystérieux hibou, par un grand tambour sur lequel il bat la mesure de la main droite et par un accordéon sur les touches duquel jouent les doigts de son pied gauche.
Le cheval dominateur est animé d'un mouvement extraordinaire. Sa crinière et sa queue sont comme emportées par un vent puissant. Sa patte avant-droite se jette en avant dans un mouvement impérieux.
Le nom de Strauffhain est emprunté à un village allemand où l'artiste a demeure pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais en réalité, que veulent ce cavalier et sa cavale ? Quels sont les sentiments qui l' agitent ? Quelle leçon veulent-ils nous donner, quel message veulent-ils nous apporter ? Nous vous laissons le soin de laisser courir votre imagination !