Elliot Vermeulen, 19 ans, est aujourd’hui l’un des grands espoirs européens du demi-fond en athlétisme. Il se livre avec franchise et bon sens sur son parcours sportif et sur ses performances.
Sa rencontre avec la course s’est faite par hasard, lors d’un cross scolaire organisé à Woluwe. « Je n’avais aucune attente, mais j’ai gagné. Ensuite, j’ai remporté aussi le cross interscolaire de toutes les écoles néerlandophones de Bruxelles. C’est là que j’ai compris que j’aimais ça et que j’avais du talent. » Ce fut le déclic. Son père prend alors l’initiative de l’inscrire au White Star, son club actuel. « Mon père est un grand supporter, il m’a toujours encouragé, même dans les moments plus difficiles. »
Wezembeek-Oppem, vert et central
Installé depuis une dizaine d’années à Wezembeek-Oppem après être passé par Schaerbeek et Tervuren, Elliot décrit sa commune comme « assez sympa, verte et centrale, aux portes de Bruxelles ». Une situation idéale pour un athlète qui jongle entre ses entraînements et ses études. Car malgré ses résultats, Elliot ne compte pas délaisser l’école : il a terminé ses secondaires à Leuven et commencera bientôt un bachelier en communication à la VUB. Avec son statut d’espoir sportif, il bénéficie toutefois de dispenses pour certains cours. Car à son niveau, il doit s’entraîner chaque jour.
Discipline, plus que motivation
Elliot n’aime pas parler de 'motivation'. « La motivation va et vient. Pour moi, ce qui compte, c’est la discipline. Si je n’ai pas envie de faire quelque chose, je ne me laisse pas le choix. Parce que si je ne le fais pas, mes concurrents le feront. » Une rigueur qui l’a mené à des performances impressionnantes : récemment, un chrono de 3’33’’51 à Trèves sur 1500 m, cinquième temps belge de tous les temps et quatrième meilleure performance européenne en U20, et un 800 m en 1’45’’04 à Pfungstadt. « Mon coach savait que j’étais fort et en forme, mais de là à faire aussi bien, personne ne s’y attendait ! », sourit-il.
L’importance du sport
Pour lui, le sport dépasse largement le cadre de la compétition : « C’est une super école de vie. Le sport nous forme en tant que personne. » Avec un TDAH diagnostiqué enfant, le sport l’a aidé à se canaliser et à trouver son équilibre. « J’étais toujours excité à l’école, j’avais envie de bouger tout le temps. Le sport m’a calmé et aidé à gérer mes émotions. » Son message aux jeunes ? « S’amuser, profiter des petits moments, et ne pas abandonner quand ça devient difficile. C’est dans la souffrance qu’on devient plus fort. »
Rituels et détente
Avant une course, Elliot aime écouter de la musique « pour ne pas trop penser à la compétition et juste profiter du moment car tout le monde n’a pas la chance de partir à des championnats d'Europe ou à des compétitions à l'étranger ». Quand il ne court pas, il aime passer du temps avec ses proches, lire un livre ou écouter de la musique relaxante. « Juste terminer ma journée de façon chill quoi. » Fier d’être bilingue, il confie : « C’est cool d’avoir des amis un peu partout dans le pays et de communiquer avec tout le monde. » Côté inspirations, il cite l’Américain Grant Fisher, capable de briller du 1500 au 10 000 m : « J’admire sa polyvalence et son mental. »
Le Mémorial Van Damme, un rêve
Le Memorial Van Damme occupe une place particulière dans son cœur. « Depuis que j’ai commencé l’athlétisme, j’allais chaque année comme spectateur. C’est magique de voir tous ces champions sur la piste. » Il espère pouvoir y participer comme athlète dans les prochaines éditions. Pour l’instant, Elliot préfère garder ses objectifs précis pour lui, sans pression inutile. « L’important, c’est de progresser année après année. »
Elliot est sans conteste un athlète à suivre de très près dans les années à venir !
